À LA VEILLÉE EN BELGIQUE("sédianka" en bulgare = "veillée" en français - Svetl. Popva)Ce sont des Belges mais pas des Bulgares qui sont les interprètes les plus populaires des danses folkloriques bulgares dans la capitale de l'Europe. Ils s'appellent Anne et Alain Sanssen et avec leurs 25 compatriotes, ils répandent la gloire de nos traditions. On a choisi la "sédianka" bulgare pour le nom de son groupe, laquelle représente le mieux le but de cette action: entrevue et contacts entre des cultures et générations diverses. Depuis déjà cinq ans "sédianka" présente le "horo" bulgare traditionnel pendant des festivals folkloriques et danse pour nos compatriotes au 24 mai à Bruxelles.
Et tout a commencé par un mariage bulgare. Anne et Alain se sont vus au cours de danses bulgares folkloriques. Tous les deux dansaient depuis leur enfance, tous les deux sont beaucoup impressionnés par la richesse de nos traditions. Ils ont fêté leur mariage en 1999 selon une ancienne coutume bulgare. Leurs
amis ont été un peu surpris mais personne ne soupçonnait que les choses auraient une telle puissante envergure. De nos jours, Anne et Alain ne croient pas eux-mêmes que, cette époque-là, ils prenaient les danses bulgares folkloriques pour un hobby. Comme le hobby s'est transformé en une passion qui absorbe leur vie. Après s'être mariés, ils ont décidé de fonder l'ensemble "Sédianka" comme dans des groupes roumains, dans lesquels ils dansaient, on ne dansait que de temps en temps des horos bulgares. Ils enthousiasment d'autres Belges des générations différentes: de l'âge de 12 jusqu'à 75 ans. Peu-à-peu, ils ont du courage et commencent a se produire dans des spectacles. Pendant les deux dernières années, les offres pour prendre part à des spectacles sont si nombreuses qu'ils sont contraints de refuser quelques-unes d'elles. "L'intérêt que les gens portent pour nous augmente parce que on a commencé a s'intéresser plus à la culture des nouveaux pays qui seront entrées dans la CE. Nous sommes beaucoup engagés, c'est en France qu'on nous invite", - commente Anne. "L'ensemble est amateur et chacun a ses obligations à son boulot. Maintenant il est plus difficile de répondre à des demandes",- ajoute Alain. Il est designer graphique et travaille dans une imprimerie. Anne est diplômée en tourisme et a travaillé 11 ans dans la chaîne hôtelier Sheraton. Actuellement elle s'occupe des activités d'organisation de l'ensemble et coud les costumes pour des spectacles. Tout peu de temps libre que la famille de Sanssen trouve, elle le consacre à sa grande passion, la Bulgarie. Leur maison est entièrement montée en meubles dans le style bulgare, ils ne boivent que du vin bulgare au souper et n'écoutent que de la musique bulgare. Le guvetch et la banitsa sont présents souvent dans leur menu. Ils travaillent tout le nécessaire pour l'ensemble avec leurs propres mains. Alain est chorégraphe, Anne est le peintre et la réalisatrice essentielle des costumes. Il est entré dans son territoire: il coud des tsaðvoulis ("tsarvoulis" = chaussures nationales bulgares, Svetl Popova) et brode. "J'ai appris à coudre pour aider Anne. Même avec mon aide, la couture d'un costume nous prend 6 mois", - partage-t-il. Ils préparent un costume individuel pour tout membre de l'ensemble pour présenter la diversité des costumes nationaux bulgares. Ils soignent tout détail. Ils vont toutes les années en Bulgarie et font de la prospection: visitent des musées, parlent avec des spécialistes, cherchent la littérature. "Il est facile de coudre un costume habituel, - dit Anne - on prend une robe rouge, un tablier noir et ça y est. Mais nous ne faisons pas comme ça. Nous aspirons à créer un vrai costume authentique, c'est pourquoi nous corrigeons toujours nos costumes". Pour le moment, ce sont des chaussettes et des tabliers qui ne leur cèdent pas et ils les achètent encore en Bulgarie.
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