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Premières impressions de Plovdiv

1 : la femme Bulgare

Si en France on entend très peu parler de la Bulgarie, tout le monde ou presque connaît au moins le mystère des voix bulgares, tant l’harmonie de ces chants est universellement réputée.

Pour ma part, bien qu’admiratif devant ces harmonies, je ne suis pas adepte de cette musique, qu’elle soit bulgare ou corse, et si je dois rester sans voix c’est devant le mystère des femmes bulgares.

Si, dans le passé, de par mes dix sept années passées à Air France j’ai beaucoup voyagé à travers le monde, ce n’est que très récemment ( et donc après mon départ de la compagnie nationale ) que j’ai découvert la Bulgarie, et ce à l’occasion de ma participation à un symposium consacré à l’art du collage à Plovdiv.

C’était en avril 2000.

Avant mon départ je dus consulter une carte d’Europe pour savoir où se trouvait la Bulgarie, puis parcourir les bibliothèques de Paris pour trouver des livres consacrés à ce pays afin que je puisse m’informer ( aimant avoir une notion historique de chaque pays dans lequel je dois me rendre ) sur l’histoire de cette nation.

La recherche fut particulièrement simplifiée : aucun ouvrage consacré à la Bulgarie n’existait alors : j’achetai donc le ‘ Guide du routard ‘, volume consacré aux Pays de l’Est, dans lequel généreusement 6 pages étaient consacrées à la Bulgarie.

Concernant Plovdiv, deux remarques étaient importantes :

1 : si vous devez vous rendre à Plovdiv en avril, apportez des habits très chauds car il y fait très froid.

2 : les filles de Plovdiv sont les plus belles du monde.

Je pris avec moi une valise pleine de pulls, gants, écharpes, et je fus particulièrement ravi du précieux conseil émit par le ‘Guide du routard’ puisque durant tout mon séjour la température ne descendit jamais en dessous des trente degrés !

Par contre, on ne peut pas toujours se tromper, ce fameux guide avait raison concernant sa remarque au sujet des femmes de Plovdiv.

Il est vrai que je n’avais jamais vu une telle concentration de jolies femmes dans une ville de petite dimension, suivant ma notion française relative à l’importance des cités.

Il est très difficile d’expliquer pourquoi on tombe amoureux, on tombe sur le charme d’une personne ou d’une ville.

Des villes j’en ai parcouru des centaines, mais jamais je n’ai ressenti un tel bien être ( comme une étrange sensation d'être chez soi ) comme à Plovdiv.

Est-ce cette sensation de déjà vu ou de déjà vécu qui me procura autant de plaisir à errer dans cette ville ?

Autant le préciser tout de suite : je n’ai aucun lien de parenté avec Paco Rabane, notre célèbre devin, et je ne suis pas spécialement adepte des théories concernant les vies antérieures, mais cette sensation de déjà vu je l’ai ressenti à multiples reprises en découvrant Plovdiv.

Ou est-ce cette similitude entre Plovdiv de l’an 2000 et le Paris de mon enfance dans les années soixante, similitude tant par l’ambiance et l’état d’esprit de la population, la mentalité, et dans certains aspects des quartiers ( le vieux Plovdiv ressemble particulièrement à la butte Montmartre des années soixante, le Sacré Cœur en moins ) , ou plus simplement le fait que le Paris des années soixante était le Paris d’après guerre ( ce qu’il n’est plus ) et que Plovdiv de l’an 2000 est le Plovdiv de l’après ‘mur de Berlin’ , ce qu’il est encore , du moins à mon sens ?

Quoiqu’il en soit, je suis retourné à nouveau à Plovdiv pour la deuxième édition de ce symposium, en avril 2002. Mais , comme il devenait difficile pour moi de me dire : j’irai dans cette ville une fois tous les deux ans, j’ai trouvé (et je cherche encore à trouver!) d’autres prétextes professionnels pour y retourner. J’y suis donc retourné en juin de cette année, hors contexte d’exposition, mais tout de même pour mes affaires.

Et qu’en est il des femmes bulgares dans tout cela ?

Il m’est très difficile de définir mon impression sur les femmes bulgares, et ce pour trois raisons :

Je ne connais que la Plovdivienne !

Sur les deux dernières années je n’ai passé que 30 jours à Plovdiv.

Et, concernant la femme en général, mes expériences, ne me donnent pas l’impression d’avoir percé le secret de la femme en général, de la femme française en particulier ( et pourtant !) et encore moins de la Plovdivienne ou de la Bulgare.

D’autant qu’à Plovdiv deux types de femmes cohabitent ( tout comme à Paris dans les années soixante, et ce pour la raison invoquée plus haut ) : celles qui ont connu et vécu l’avant de la chute du mur de Berlin, et les plus jeunes qui sont nées après.

Plus moderne serait de dire : être née ou avoir vécu avant ou après MD ( Mac Donald) !

Deux états d’esprit, deux manières d’être : les plus jeunes, celle de l’après URSS sont comme toutes les européennes des pays industrialisés : il n’y a aucune différence sur les 15/25 ans, tant dans l’habillement, la façon d’être, les goûts, que cela soit à Paris, Munich, Londres, Bruxelles : toutes sont stéréotypées, portent les mêmes marques, sont issues du produit universel du capitalisme démocratique et des multinationales. Je n’émet ici , je tiens à le souligner, aucune opinion politique ,et je préfère à la limite vivre dans du capitalisme démocratique que dans un pseudo régime social dictatorial.

Certes ces jeunes Plovdiviennes sont très belles, toutes calquées sur le schéma des top modèles, toutes issues des mêmes magazines féminins qui portent les canons de la beauté en papier calque de Hambourg à Sofia : et c’est justement là ce que j’aime le moins, pensant que la beauté est unique, et le charme affaire de personnalité, ces superbes mannequins ne m’inspirent aucune sensation, ni réflexion.

Il reste bien sûr la beauté plastique, celle là même qui va faire courir des millions d’hommes, tel le loup des dessins animés de Tex Avery, mais à mon sens la beauté plastique étant ce qu’il y a de moins intéressant chez l'être humain, et n’aimant guère fréquenter les meutes, de quel ordre que ce soit, je laisse à d’autres le soin de béatifier ces déesses industrielles, qu’elles soient françaises ou bulgares.

Plus intéressant, plus passionnant, car mystérieuse comme est la féminité ( sans mystère point de magie ), est la Plovdivienne de 35 ans et plus, la femme dans sa splendeur de l’âge.

Ces femmes ont vécu des périodes difficiles à travers l’histoire de leurs pays, elles en portent la trace, les signes de la vie, ces petites rides, ces petites facettes qui donnent au visage la personnalité, la marque des amours, de l’Amour, heureux ou malheureux, la marque de la vie et de ses quotidiens gris ou roses, la féminité à l’état brute, le charme incommensurable qui fait que chacune d’elle est unique, que chacune d’elle est un sommet de charme à explorer, un puits où puiser l’aube de l’humanité .

Cela est parfois un peu cruel que de dire que c’est la vie, et souvent les moments difficiles, qui donnent la force du caractère, la personnalité et le charme des gens.

C’est un coup d’épée dans l’eau que de dire cela : pourtant il est vrai que de trop vivre dans le coton enlève toute saveur au sel de la vie.

Que ces femmes là, que ces resplendissantes bulgares, ne ressemblent aucunement aux européennes de leurs âges, toute la différence est là.

Malheureusement, pour un étranger, l’approche de ces femmes est difficile, la langue est un obstacle, certes, surtout la langue non latine, mais plus encore l’obstacle réside dans cette phrase – que j’ai entendu à de multiples reprises – et qui est à elle toute seule un vaste programme d’état d’esprit et de comportement : ‘ Plovdiv est un petit village !’

Plovdiv est un petit village : traduisez ceci par cela : tout ce que je fais les gens le savent, tout ce que je fais les gens le jugent… je dois donc vivre et me comporter pour l’opinion et la morale de mes concitoyens, non pour mes désirs...

La beauté Plovdivienne semble donc être une beauté qu’un français ne peut approcher, car Plovdiv est un petit village, et chaque parole, chaque geste, même anodin, semblent pouvoir être interprétés avec mauvais esprit.

Je n’ai rencontré à Plovdiv que très peu de femmes vivant seules avec leurs enfants : on retrouve là la France des années soixante : une certaine soumission à l’opinion des autres, une culture d’homme qui ne veut pas dire son nom ( et surtout ne pas perdre son pouvoir et son authentification), et une acceptation pour la femme à ne pas vivre pour soi.

Sont-elles cachées ces femmes, sont-elles exclues de la société, sont-elles des laissées pour compte, sont elles les victimes du petit village ?

Pour dépasser cet état d’esprit – en France chaque ville était aussi un petit village dans les années soixante – il a fallu vingt années de lutte féministe.

Le cas est différent en Bulgarie, puisque les jeunes Bulgares ont l’air au dessus de ces préjugés issue d’une autre époque.

Là aussi, comme dans tous domaines, le temps fera sûrement changer les choses, et il est sûr qu’à l’avenir les demoiselles bulgares qui seront les Plovdiviennes de demain auront beaucoup moins à souffrir de ces entraves.

Mais pour autant, auront elles le même mystère, le même charme que leurs aînées ?

Pierre-Jean Varet

Lui écrire: ARTCOLLE@aol.com

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Voyez aussi notre article sur la drague en Bulgarie, en cliquant sur ce lien
Ou l'article sur les Taxis de Plovdiv, du même auteur (cliquez ici!)

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