Je suis sûrement, à défaut d’ être Bulgare, le plus Plovdivien des français.
Si on peut dire Plovdivinnes pour Plovdiviennes, on peut sûrement dire Plovdivin pour Plovdivien.
Je sais par une lectrice et abonnée du site Internet New Bulgaria qui m’a contacté par e-mail , qu’il fut une époque où on nommait les habitantes de Plovdiv les Plodiviottes, et les hommes sûrement les Plodivots.
Idiot ou idiote, celui ou celle qui a trouvé ces nominations, ça c’est un véritable mystère !
Des mystères ce n’est pas ce qui manque dans cette ville : ainsi le premier jour de mon premier séjour, moi qui arrivait de ma France , issu de ma Bretagne, j’entendis dès mes premiers pas dans la rue piétonne ou se situe Big Ben le son d’un biniou!
Un biniou à Plovdiv…à plus de deux mille kilomètres de ma Bretagne.
Je n’osais penser que les organisateurs avaient loué les services du Bagad de Quimperlé pour me recevoir !
Non, il ne faut tout de même pas exagérer.
J’appris plus tard que cet instrument, proche du biniou breton et de la cornemuse écossaise (dont le son est similaire aux deux ) est une trace de la civilisation celte qui se déploya jusqu’aux confins de la Bulgarie et donc de Plovdiv !
Il n’y a pas de hasard.
Ou alors le hasard est la seule trace visible de Dieu.
Parcourir deux mille kilomètres pour arriver dans une terre inconnue, parlant une langue inconnue et entendre dès les premières heures de son arrivée le son si spécifique des instruments de la nation celte dont vous êtes le digne descendant, cela est particulièrement magique.
Les Celtes étaient passés par Plovdiv, et en m’avait laissé une Trace, les Celtes avaient régnés en ces lieux.
Qu’étaient-ils donc advenus d’eux ?
Pourquoi la Bulgarie était-elle devenue un régime sans Celte ?
Ce régime sans Celte expliquait-il à lui seul la ligne si fine des Plovdiviennes?
L’histoire est une grande cuisine, l’histoire et l’amour des Plovdiviennes, tout se croise et se mélange.
Et j’attendrai donc, longtemps, à la table de Big Ben, qu’une Plovdivienne me lance cette invitation :
- Passez-moi donc le Celte !

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