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Le Pape en visite en Bulgarie

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New Belgaria, ardent défenseur de la Bulgarie, des pays de l'Est par extension, mais aussi d'œcuménisme, de rapprochement entre les peuples et de l'entente en général, ne pouvait passer sous silence la visite de SS Le Pape Jean-Paul II en Bulgarie! Notre correspondant sur place s'est fait un plaisir de nous envoyer son reportage, lequel a malheureusement mis un certain temps à nous parvenir. Les voies du Seigneur ne sont pas seules impénétrables apparemment, celles de l'informatique et plus particulièrement de la messagerie par le Net sont également obscures!

Nous n'en voudrons certainement pas à notre correspondant (qui n'est d'ailleurs pas responsable du phénomène), lequel a du commencer sa journée très tôt pour pouvoir approcher le Souverain Pontife à l'occasion de la messe que ce dernier a célébrée à Plovdiv de 10h00 à 13h00, sur la place centrale. C'est que, d'une part, le transport urbain ne fonctionnait pas, d'autre part, il était bien sûr question de montrer "patte blanche" et de passer aux détecteurs entre 6h00 et 8h00! Pour une fois, le temps légèrement pluvieux était une aubaine car, dans de telles conditions, si le soleil avait été généreusement de la partie, il y aurait eu des malaises parmi la foule.

Au terme d'une attente assez prolongée donc, tout le monde a pu voir le Pape Jean-Paul II (ou Ioan-Pavel II pour les Bulgares) qui venait à Plovdiv, entre autres, pour la cérémonie de béatification de trois curés bulgares (l'un d'eux ayant d'ailleurs fait ses études en Belgique) qui ont été fusillés en 1952 par la milice communiste bulgare.

L'une des premières choses qui frappent, malheureusement, c'est l'état de santé de Sa Sainteté. On le sait indubitablement courageux vu son âge et la maladie mais cela engendre aussi des inquiétudes. A ce sujet. L'internaute verra plus clair quant à l'importance de l'état de santé du Pape en lisant notre: Sujet connexe: "Après le Pape".

Malgré cet état de choses préoccupant, il n'y avait aucun changement dans le programme de Jean-Paul II qui a accompli toutes ses obligations, souriant même de ci de là. Le Pape a même plaisanté en disant que le Président est jeune, c'est pourquoi il reste debout, alors que le Pape est vieux et reste assis.
Notre correspondant en Bulgarie se présentait pour la première fois à une cérémonie catholique (excepté à l'occasion du mariage d'une cousine habitant Rakovski, l'un des centres du catholicisme en Bulgarie), ses impressions: beauté et caractère solennel!

(...)Nous nous trouvions parmi un groupe de Polonais qui sont venus spécialement de Varna pour se présenter à la messe. Ils sont très gais, les Polonais! Et fiers de leur Pape! Les Polonaises sont blondes, aux yeux bleus, nos langues sont pareilles, et Diana a pensé que c'étaient des Russes...De temps en temps, on pouvait entendre en italien, en bulgare, en polonais: "Vive le Pape!" Les Bulgares scandaient: "Unité! Unité!" ayant en vue l'unité du catholicisme et! de l'orthodoxie.

Le Pape a été accueilli par le patriarche bulgare, il a eu des audiences avec le muphti (pape des musulmans) et avec les pouvoirs de l'église judaïque. Evidemment il peut parler de l'unité des églises. Le grand rêve du Pape Jean - Paul II est une rencontre avec le patriarche de toute la Russie, incroyable! Pendant les trois jours de la visite papale en Bulgarie, il n'y a eu aucune opposition organisée contre cette visite, des manifestations contre la visite du pape ont lieu en Grèce, en Ukraine, en Géorgie. Ce qui est aussi le plus remarquable, ce sont les paroles du Pape de ce qu'il ne cessait pas d'aimer la Bulgarie (c'est en rapport avec l'attentat contre le Pape en 1981 et Sérguéi Antonov, citoyen bulgare, y a été accusé).

A Plovdiv, après la messe (dans laquelle ont pris part les métropolites orthodoxes de Plovdiv), on a chanté la chanson, ou plutôt l' hymne consacré aux frères Cyrill et Méthode et leur alphabet cyrillique car la visite du Pape a coïncidé avec la fête la plus bulgare qui tombe le 24 mai (fête de l'écriture slave). Les derniers paroles du Pape à l'aérogare de Plovdiv: "Arividerchi, a Roma!"...

Notre correspondant m'a encore confié:...Pour parler franchement, j'hésitais depuis plusieurs jours à assister à la messe du Pape. En effet, je ne suis pas croyant et encore moins catholique. Ma curiosité a été satisfaite par les émissions de télé. Mais je me suis souvenu d'une messe de Noël il y a quelques années, que nous regardions par hasard à la télé. C'était peut-être notre première "rencontre" avec le Pape et nous nous sommes étonnés qu'il disait des choses qui sont proches, utiles et naturelles pour tous (respect mutuel...). Je respecte beaucoup cette personne et tout ce qu'elle fait pour la paix, l'unité des églises et toute (!) l'humanité. Je suis très impressionné par sa personnalité, il est bien dommage que nous ne "connaissions" pas le Pape plus tôt quand il était encore en bonne forme, car figurez-vous qu'il avait fait du ski et qu'il aime plaisanter. Et quand Diana m'a demandé: " Et bien, nous irons ou non?", j'ai décidé d'y aller. J'ai été étonné par ma propre fille qui a voulu aller à la messe pour voir le Pape! Je n'ai pas attendu cet acte de pensée! Je sais bien que ce n'est pas la pose de sa part ou une simple curiosité pour en parler avec les copines. Evidemment, Diana comprend l'importance de cet événement. Mode de penser qui mérite d'être respecté. Je suis fière de ma fille!...

Voilà donc ce point immortalisé par le Net!
Dans un premier temps donc, mon âme de catholique occidental était ravie de ce que l'on me rapportait sur cette visite papale. Visiblement, il s'en dégageait une impression très positive, manifestement, le charisme de Sa Sainteté a une signification qui dépasse les frontières, ce qui n'est que justice (divine) me direz-vous. Il ne s'agit pas de "chauvinisme" religieux, encore moins de fanatisme. L'idée est que, quelque soit le haut dignitaire en question et ce qu'il représente, il est toujours réconfortant de constater que des foules peuvent être animées dans un même élan de communion œcuménique, lequel rend tout espoir aux nations.

Il y eut toutefois un bémol à ces réjouissances. Mon correspondant devait en effet, a posteriori, tempérer mon enthousiasme en signalant que: ...il y avait assez de différents à cette visite, la presse d'aujourd'hui mentionne que le chiffre des participants à la messe à Sofia et à Plovdiv est moindre que l'on avait attendu. Beaucoup de gens n'ont pas compris la valeur de cette visite, pour eux ce n'était qu'un acte de l'église catholique. Moi-même, je suis restée incompris pour la plupart de mes amis.

D'un autre côté, il est compréhensible que certains interprètent les choses selon leurs opinions. Par exemple, on peut considérer le "pardon" papal vis-à-vis de son agresseur bulgare comme un acte de foi, de réel pardon chrétien. Mais on pourrait aussi dire qu'il s'agit d'une forme de "publicité" (si j'ose dire!) pour l'Eglise catholique. On peut voir la venue du Pape comme un acte d'œcuménisme ou comme une manœuvre politique. Les méchantes langues diront qu'il voyage aux frais du contribuable, les autres admireront son courage face à la vieillesse et la maladie. Le débat ne finira jamais. Si tout était clair en religion, il n'y aurait plus besoin de foi et il n'y aurait donc plus de mérite non plus.

Ce qui brouille aussi les pistes c'est que le Pape a forcément une mission de paix sur terre, ce qui l'oblige plus ou moins à prendre position d'une manière qui se rapporte à la politique et les divers intérêts peuvent alors apparaître comme du prosélytisme et être mal vu par les parties adverses.

Et nous terminerons en reprenant ici l'éditorial de France-catholique, par Gérard Leclerc:

Qu'elles furent belles ces journées bulgares de Jean-Paul II, après le salut à l'Azerbaïdjan ! L'extrême faiblesse du Pape ne rend que plus forts tous les gestes accomplis, saisissantes les paroles prononcées. Comment ne pas méditer notamment l'homélie prononcée sur la Grand-Place de Plovdiv, lors de la béatification des trois religieux assomptionnistes fusillés à la fin de l'époque stalinienne, les propos ultérieurs sur l'œcuménisme des martyrs, catholiques et orthodoxes ? On gardera longtemps le souvenir de l'accolade du Pape et de Mgr Metodi Stradiev, survivant de la persécution, qui déclarait avoir attendu ce jour depuis cinquante ans, lui qui fut le compagnon des trois nouveaux béatifiés. L'avenir du christianisme en Bulgarie, comme dans l'ensemble des pays qui subirent le joug soviétique, est en relation profonde avec le sang versé et l'attestation d'une foi jamais reniée.

Les politiques qui se réclament de la laïcité pour exclure toute mention des origines chrétiennes de l'Europe seraient-ils insensibles à une réalité fondatrice comme celle-là ? Certes, on comprend que le souci d'un pluralisme pacifique conduise à reconnaître la complexité des appartenances et des héritages. Mais l'amnésie serait la pire des solutions - on semble commencer à le comprendre en France à la suite du rapport de Régis Debray sur l'enseignement des religions à l'école. Mais il reste encore du chemin à faire pour revitaliser une culture qui pour le moment s'épuise entre frivolité et nihilisme. Cependant c'est encore aux chrétiens de prendre en charge d'abord la tâche d'évangélisation, sans laquelle l'héritage serait muséifié. Tous les pays de l'Est européen sont dans le même cas de figure. Seront-ils en mesure d'actualiser le message de l'Evangile reçu de la génération des martyrs ou seront-ils gagnés par un consumérisme qui les rendra insensibles à la gloire manifestée dans leur histoire ?

Ce qui est vrai pour la Bulgarie l'est tout autant pour le Canada qui a organisé les JMJ de Toronto. Certes le passé de ce pays "neuf" est fort différent. Mais la crise de civilisation qui a transformé les mœurs et les valeurs depuis les années soixante est également en rapport direct avec le regard jeté sur l'héritage chrétien. Singulièrement au Québec ! La Belle province qui subit la "révolution silencieuse" conduite par la génération du baby boom, dénommée par le sociologue québécois Jean-Pierre Ricard "génération lyrique", s'est signalée par une sécularisation généralisée, appuyée souvent par un anticléricalisme obsessionnel. Mais les choses bougent aussi là-bas, et la préparation des JMJ sur le terrain a annoncé l'éclosion d'une autre génération, libérée des névroses des précédentes, et capable de faire revivre l'héritage grâce à une redécouverte radicale de l'Evangile. Déjà, un grand mouvement spirituel s'était dessiné autour des reliques de sainte Thérèse au cours d'une promenade triomphale. Le cheminement de la croix des JMJ est en train de provoquer d'autres miracles. De Sofia à Toronto, Jean-Paul II est le très fidèle porte-parole et témoin d'une Bonne Nouvelle qui est la source des renouveaux.

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