Sur la colline au-dessus de Liaskovets s'élevait autrefois un château fort médiéval, propriété des boyards Assèn. C'est là, en 1185, que commencèrent les préparatifs de l'insurrection pour la libération de la Bulgarie de la domination byzantine. C'est en l'honneur de cet événement que fut fondé le monastère Saints-Pierre-et-Paul, connu sous le nom de Pétropavlovski. Bien qu'il fut détruit plus tard par les Turcs, il ne resta pas désert.
Durant les années du joug turc, il fut en relation permanente avec des monastères russes et ses représentants visitèrent plusieurs fois la Russie. En 1708, le tsar russe Pierre Ier le Grand fit présent au
monastère d'un évangéliaire aux reliures dorées, conservé aujourd'hui au Musée historique et archéologique d'art religieux à Sofia. Perché très haut sur le rocher à-pic au-dessus de Liaskovets, durant son existence plusieurs fois séculaire, le monastère Pétropavlovski devint témoin d'événements importants de l'histoire bulgare. En 1700, la veuve Maria et son fils Stoïan, de concert avec le célèbre voïvode Mirtcho, y firent les préparatifs d'une insurrection contre l'envahisseur. En 1856, le monastère devint le lieu de rassemblement du détachement du capitaine Nicolas Filipovski, qui alla en lutte contre l'oppresseur séculaire. Six ans plus tard, on y organisa le complot de Hadji Stavri. En 1874, Ilarion Makariopolski y ouvrit le premier séminaire en Bulgarie. Le tremblement de terre catastrophique de 1913 rasa l'église ancienne du monastère et détruisit des oeuvres de valeur des arts plastiques bulgares. De ce désastre ne survécurent que les bâtiments d'habitation, où; était installé le séminaire. L'église actuelle du monastre fut construite plus récemment (texte extrait de "Monastères bulgares", édité par la "Maison d'édition Septemvri" en 1978).