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KAZANLAK

roseroses

Capitale de la Rose, cette ville située dans la Vallée de la Rose est surtout connue pour le magnifique tombeau thrace, découvert en 1944 et classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'U.N.E.S.C.O.

Avant d'étudier celui-ci dans les détails, voyons cependant les autres sites touristiques de la ville. Le Centre d'études expérimentales sur la culture et la distillation de la rose (49 rue Osvobojdénié; tèl. 0431/22.039 ou 23.170) abrite - à l'époque de la floraison - plus de 200 variétés de roses oléifères (qui ne sont pas les plus jolies) mais, aussi, près de 2000 sortes de roses décoratives. Le musée mondial de la Rose (Tèl. 0431/25.170) mérite également une petite visite: différents documents, photos, flacons, anciens appareils de distillation, outils et instruments y sont présentés à la curiosité du public.

Sur la place du Vieux Marché - près de la gare - une vieille mosquée, quelques antiques boutiques et tavernes rappellent le caractère oriental qu'avait la ville au siècle dernier. D'autres endroits valent aussi le déplacement. Ainsi, la splendide iconostase de l'église Ouspénié Bogoroditchno ravira les amateurs d'art, tandis que le Foyer de lecture Iskra enthousiasmera les rats (bulgarophones) de bibliothèques. En effet, cet endroit - fondé en 1873 - comprend aujourd'hui plus de 50.000 ouvrages et se place, en ce qui concerne le volume des échanges effectués, dans les tous premiers rangs des bibliothèques bulgares. Un musée et une salle de théâtre y sont annexés.

roses

Sur la colline Dyoulbeto, un mausolée turc (qui contiendrait les restes de soldats ottomans) commémore les âpres combats qui se sont déroulés - au XIVème siècle - dans les environs et, près du tombeau thrace, s'élèvent les ruines d'une construction à coupole en brique: il s'agirait des vestiges de la sépulture de Saradja Pacha, chef militaire turc qui aurait fondé la ville actuelle. Mais venons-en au fameux tumulus thrace (7,5 m de haut, pour un diamètre de 36,5 m) destiné à la dépouille mortelle d'un souverain. Situé au nord-est de la ville près du complexe ethnographique, sur une colline aménagée en jardin public, on y arrive en prenant la direction de Bourgas. Découvert par le plus grand des hasards, ce tombeau - du début du IIIème siècle avant notre ère (ou, peut-être, de la fin du IVème) - est unique en son genre parmi les sépultures thraces étudiées à ce jour (plus de 400 tumuli - dont certains sont attribués aux Celtes - sont répertoriés en Bulgarie, à peine quelques-uns ont été examinés de près jusqu'à présent!). En effet, contrairement aux autres tombes (toutes en blocs de pierre), il est l'unique exemple où la brique est utilisée comme matériau de construction. De plus, avec le tombeau de Maglige, il est le seul décoré de fresques murales. De dimensions réduites - comparé, par exemple, au tombeau de Mézek - il se compose d'un vestibule à ciel ouvert et d'un étroit corridor (dromos) - couvert d'une toiture à deux pans - qui conduit, deux mètres plus loin, à une chambre funéraire en forme de ruche (2,65 m de diamètre, pour une hauteur maximale de 3,20 m sous la coupole). Cette coupole a la forme d'un dôme tronqué et est recouverte d'une dalle de granit.
roseRoseLa base des murs est enduite de stuc et les orthostates du dromos sont noirs, entourés de rangées de blocs blancs. Dans la chambre funéraire, cette disposition est inversée: orthostates blancs, entourés de blocs noirs. Les peintures, les motifs décoratifs qui recouvrent la voûte et les murs de la sépulture sont un des chefs-d'oeuvre de l'art antique et tout porte à croire - aux dires des archéologues - qu'un grand maître hellène a travaillé ici... certains avancent même qu'il fut un élève d'Apelle, portraitiste d'Alexandre le Grand.

Kazanlak

D'origine minérale (oxyde de cuivre, ocres divers, craies), toutes les teintes connues à l'époque sont présentes: le rouge, surtout, prédominant en tons multiples selon l'usage; le noir, le blanc et le jaune, puis les couleurs brune, rose, bleue, verte. La douceur des coloris pastels, la légèreté, la finesse des lignes et de la composition, en pleine harmonie avec l'architecture, nous portent - une fois encore par-delà les siècles - témoignage du bon goût artistique des anciens.

Roses

Avant de décrire les peintures, imprégnons-nous - avec Hérodote - de l'atmosphère qui présidait aux rites du trépas chez les Thraces:
"Les Thraces ont leur cadavre exposé pendant trois jours; après de multiples sacrifices d'animaux et diverses offrandes, on prépare des banquets, dernières réjouissances de départ, puis on pleure le défunt avant de l'incinérer ou de le mettre simplement en terre. Ultime libération? On fait ensuite ériger un tumulus et organiser des compétitions" (Rappelons aussi qu'avec le mort, on enterrait également sa femme préférée et ses meilleurs chevaux, sacrifiés après le décès).

Dans le tombeau de Kazanlak, la première série de fresques est exécutée dans le corridor. Composée d'ornements inspirés par le règne animal, la frise inférieure se mélange avec des motifs architecturaux décoratifs. La frise supérieure, elle, est relative aux faits d'armes du défunt: les fantassins et cavaliers thraces y font face à des ennemis, reconnaissables à leurs armes - tels ce poignard incurvé d'un fantassin oriental ou ce bouclier oval d'un guerrier celte - ou à leur aspect physique - tels ces visages basanés des mercenaires d'Alexandre le Grand.

Mais ce sont surtout les fresques de la chambre mortuaire qui étonnent. Face à l'entrée, le mort - visage grave - et son épouse - figure pathétique posant une main délicate sur le bras bronzé et musclé; de son mari - sont représentés dans une scène de banquet funéraire. A la droite de l'homme, une femme portant un plateau chargé de grenades et de pommes est suivie d'un échanson offrant une coupe. Derrière, deux musiciennes jouent des trompettes du trépas (..."Toute ressemblance avec les trompettes du Jugement dernier serait purement fortuite!"). Sur la table basse, du pain coupé se mêle à d'autres mets et, tandis qu'à l'arrière de l'épouse deux servantes lui tendent l'une deux coffrets, l'autre une chlamyde bleu clair, un quadrige - aux chevaux énergiquement retenus par un jeune palefrenier - termine cette partie de la fresque.
La frise supérieure, décorant la coupole, est consacrée aux divertissements qui devront charmer le défunt dans l'au-delà: trois chars aux chevaux piaffants y tournoient dans une course folle.

Bon! Maintenant que nous vous avons mis l'eau à la bouche, annonçons la mauvaise nouvelle (avant la bonne): pour la préservation de cette petite merveille, et afin d'y maintenir la température nécessaire à la conservation des fresques (15 à 18°, et une humidité de l'air ambiant de 65 à 70%), le tombeau n'est pas accessible au public. Pourtant, comme à Lascaux, une parfaite réplique - à 50 mètres de l'original - peut être visitée.

Avant de terminer la visite de Kazanlak - si vous vous y trouvez le premier dimanche de juin - ne manquez pas le Festival de la Rose: commencé tôt le matin - dans les champs, près du Centre d'études expérimentales sur la culture et la distillation de la rose - par la cérémonie de la cueillette, suivie de chants et de danses folkloriques, il se continue par un cortège carnavalesque qui s'achemine vers la ville. Conduit par Baï Ganiou (personnage caricatural, représentant un commerçant parvenu, goujat et sans-gêne qui parcourt le monde afin de vendre son essence de rose!), le défilé se clôture par le char du roi et de la reine des roses... non sans avoir, au passage, aspergé les spectateurs d'une pluie d'eau de roses et en avoir ceint quelques-uns d'un collier parfumé, composé de ces fleurs.

rose

Histoire:


Si - dans la plus haute antiquité - le col de Chipka n'est qu'un chemin de cavaliers, la région de Kazanlak est cependant une place stratégique. En effet, la grande voie qui relie la plaine de Thrace et la mer Egée à la vallée du Danube (et, plus tard, Tarnovo à Constantinople) passe par le col voisin de Triavna. C'est là que s'établit la fameuse capitale du royaume thrace des Odryses: Seuthopolis (aujourd'hui sous les eaux du barrage - terminé en 1950 - sur la Toundja, à 7 km à l'ouest de l'emplacement de l'actuelle Kazanlak). Fondée - à la fin du IVème siècle avant notre ère - par le roi Seuthès III, elle atteint rapidement une population de 50.000 âmes.

A l'abri de murs épais de 2 mètres, garnis de tours et de bastions, ses maisons - spacieuses et pourvues de canalisations - sont composé;es de pièces qui rayonnent autour d'une cour intérieure. Son palais royal posède une façade de 40 mètres. Conquise par les Macédoniens, elle est rasée par les Celtes vers la fin du IIIème siècle avant notre ère. Ceux-ci établissent leur capitale - Thylis - à deux pas de là, peut-être à l'emplacement actuel de Toulovo.

Au Moyen-Age - à 6 km au nord de la ville actuelle - se dresse la forteresse de Krane... qui est détruite lors de l'avance des envahisseurs musulmans, après une âpre bataille - dans les environs des villages de Toulovo et Maglige - entre les troupes de Saradja Pacha et les troupes bulgares. Fondée peu après par l'occupant turc (du moins le pense-t-on car la première mention de la cité n'apparaît - sous la plume de Hadji Kalfa - qu'au XVIIème siècle!), Kazanlak hérite des fonctions de l'ancienne localité de Krane.

Au XIXème siècle, Konstantin Irétchèk - l'auteur de "Voyages à travers la Bulgarie" - nous la décrit comme "enfouie dans la verdure de ses noyers, au point que ses mosquées ne parviennent pas à dresser leurs minarets au-dessus des frondaisons". En 1871, c'est une ville de 20.000 habitants, comprenant 2.500 maisons bulgares, 1.500 maisons turques, 16 mosquées, 4 églises et un monastère. Kazanlak compte aujourd'hui 58.000 habitants mais la plupart des mosquées ont disparu, ainsi d'ailleurs que la plus grande partie du vieux quartier turc.

Mais où donc, dans l'histoire de la ville, se situe l'introduction de la fleur dont elle sera la capitale? Il semblerait que la rose ait été introduite vers le XVIIème siècle, venant d'Asie Mineure. Une vieille légende (d'autres diront: "Une histoire à l'eau de rose!") raconte qu'un jeune homme de la région fut, un jour, convié par le sultan d'Istanbul pour y construire un palais. Enchanté par la perfection du travail, le Turc lui offrit "ce qu'il désirait le plus!". Mais l'outrecuidant bulgare demanda la main de sa fille. Avant d'être chassé par le sultan, l'amoureux reçut, de la main de la belle, un plant de rose. Rentré au pays, en souvenir de sa tendre dulcinée, il le planta devant sa fenêtre... Le rosier fut heureux et eut beaucoup de petits plants.

A propos de roses, voyez aussi: Karlovo

http://www.angelfire.com/pq/roses123/: un magnifique site sur les roses, l'historique de la rose, la signification des couleurs, recettes, etc. Vaut vraiment le détour!

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