Slivèn est une étape sur la route de Bourgas. La voie express qui canalise hors de la cité le trafic de transit, offre une vue panoramique sur cette ville aux grands immeubles modernes, et sur le site où elle est implantée: entourée sur trois côtés de montagnes, elle a l'aspect d'une place forte naturelle dominée par les Sinité kamani (les "Rochers bleus", ainsi appelés pour la teinte qu'ils prennent dans le ciel crépusculaire).
On a appelé Slivèn la ville aux Cent Voïvodes, surnom qui évoque les traditions révolutionnaires de la région. Le plus célèbre de ces voïvodes est Hadji Dimitar (1840-1868) dont on visite la maison natale (10 rue Rakovski) et à la mémoire duquel est élevée, au centre de la ville, une statue.
Slivèn a été l'un des premiers grands centres de l'industrie textile en Bulgarie: en 1834, un commerçant du nom de Dobri Jéliazkov y ouvrit la première usine textile de l'Empire ottoman. Après 1878, les usines se multiplièrent autour de la ville, qu'on appelait alors (N.D.L.R.: comme Gabrovo) la Manchester bulgare.
Depuis 1944, les activités industrielles se sont diversifiées, s'orientant vers les constructions mécaniques, les biens d'équipements, l'électronique, la robotique et l'informatique.
Visitez, dans le centre ville, l'église Saint-Dimitri, avec son iconostase sculptée par des artistes de l'école de Triavna, et le musée, où sont exposées les trouvailles faites lors des fouilles du tombeau thrace de Kaloyanovo.