Pour mémoire, la Tchéquie aura été le premier pays de l'Europe de l'Est a être abordé dans New Belgaria (hormis la Bulgarie, évidemment, qui constitue le sujet principal). C'est pourquoi nous formulons nos plus vifs remerciements à Monsieur Petr Popov de Prague pour son aide précieuse dans la préparation cet article et à Monsieur Kaïs Raddaoui de Bruxelles pour ses magnifiques photos de la capitale tchèque.
HISTOIRE DE LA TCHEQUIE
Le IXe siècle est l'époque d'or de la Grande Moravie, état puissant des Tchèques.
Il fut formé en 830 et déjà en 863, les Tchèques adoptèrent la religion chrétienne qui était propagée par des confesseurs allemands. Dans le but de garder l'indépendance de son état, le prince Rostislav s'adressa à Byzance pour obtenir son aide. Les Saints Apôtres Cyrille et Méthode furent cordialement accueillis à Velegrad, capitale de la Grande Moravie.
Pendant trois ans et demi, ils baptisaient, traduisaient des livres d'église, fondaient des écoles... Mais des partisans de la doctrine des trois langues se dressèrent contre les activités des Apôtres, qui se déroulaient sur le territoire de la Moravie et de la Slovaquie. Les partisans n'acceptaient que les trois langues (l'hébreux, le latin et le grec) soient bénies par Dieu. Le Pape, lui-même, dut intervenir et il reconnut la nouvelle écriture slave (créée en 855), bénit des livres traduits et permit des sermons en slave. La mort subite de Rostislav mit fin a ce grand projet.
La Grande Moravie exista jusqu'à 906 quand elle fut détruite par les Magyars (Hongrois). Mais la cause des deux saints frères ne fut pas oubliée. La Tchéquie honore la mémoire de Saints Cyrille et Méthode le 5 juillet, fête nationale tchèque.
Et la Bulgarie rend hommage aux deux Apôtres le 24 mai, fête nationale la plus bulgare.
Sur ce, les voies historiques des deux pays se dispersent pour se rencontrer au XXe siècle. Et nous suivrons le chemin tchèque.
En 921 Vaclav (Saint Vaclav) devint le prince de la Tchéquie et Prague, la capitale. Les Tchèques firent valoir leur indépendance.
Bien que la Tchéquie fît part du Saint Empire Romain, Saint Vaclav (Svaty Vaclav, l'un des neuf patrons de la Tchéquie) dirigeait lui-même son pays, plus tard il accepta le titre de roi, ce qui était l'indice de la force vive et de l'influence du pays. Au XIVe siècle la Tchéquie devint l'un des états européens des plus développés, Prague, une grande ville (jusqu'à 40 000 habitants, ce qui, à l'époque, était considérable!) et l'une des plus belles villes de l'Europe.
C'est au XIVe siècle que la première université fut fondée.
Le royaume de Bohême, créé au XIe siècle, eut pour roi un Habsbourg à partir de 1526. Il demeura dans l'orbite de l'Autriche-Hongrie jusqu'en 1918. Malgré ce fait, l'histoire du Moyen Age du pays était orageuse et pleine d'événements héroïques.
Jan Hus, professeur de l'Université de Prague appela à la lutte contre l'emprise des étrangers, il écrivit la grammaire de la langue tchèque et exigea que l'office dans les églises passe dans la langue maternelle. Jan Hus fut brûlé au bûcher en 1415. Les Tchèques n'oublient pas leur patriote, le 6 juillet, jour de sa mort, est la fête nationale dans le pays.
Cette exécution aux guerres que les Tchèques menaient depuis 15 ans, leurs succès, contraignirent des pouvoirs à accepter des compromis: la population urbaine de la plupart des villes devint d'origine tchèque, la culture tchèque prit son essor, la langue tchèque évinça l'allemand.
Pendant toute l'époque du Moyen Age, les Tchèques ne cessèrent pas de lutter pour leur indépendance. L'industrialisation du XIXe siècle provoqua une grande affluence des paysans dans les villes, c'était l'époque de la naissance de la bourgeoisie tchèque, de la renaissance de l'esprit national (souvenons-nous du XIXe siècle en Bulgarie quand se réveillait l'esprit national bulgare, la langue bulgare stabilisait ses positions, se déroulaient des activités des éveilleurs d'esprit).
L'historien Frantisek Palacky refusa de prendre part à une séance de l'Assemblée Nationale dans l'église de Saint-Paul à Francfort, "Je ne suis pas Allemand!" - déclara t-il. Comment ne pas nous souvenir de l'action de protestation de Jan Palach contre l'occupation de la Tchéquie par des troupes du pacte de Varsovie en 1968. Konstantin Jirecek, Jan Mrkvicka, Jaroslav Vesin sont quelques Tchèques qui travaillaient pour le bien de la Bulgarie autour des XIX-XXe siècles.
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SUITE DU DOSSIER
Pour mémoire, la Tchéquie aura été le premier pays de l'Europe de l'Est a être abordé dans New Belgaria (hormis la Bulgarie, évidemment, qui constitue le sujet principal). C'est pourquoi nous formulons nos plus vifs remerciements à Monsieur Petr Popov de Prague pour son aide précieuse dans la préparation cet article et à Monsieur Kaïs Raddaoui de Bruxelles pour ses magnifiques photos de la capitale tchèque.
Et, bien sûr, cet article n'aurait jamais vu le jour sans l'intervention de notre précieuse collaboratrice: Madame Svetlana Popova!
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